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Page:La Maquerelle de Londres, 1750.djvu/17

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mon bon Monſieur, lui dit-il, tranquiliſés vous, je vais en bas, & je ferai monter ma femme pour vous contenter, ce qu’il fit immediatement, & ſuivant ſa promeſſe. Ceux que l’on appelle Panders, ſont dans un ſtrique ſens, ceux qui ſont toujours dans la maiſon, dont ils ont le menagement. Ce ſont ceux-ci qui amenent les Rodeurs avec les filles de joye, & qui les ſervent pendant qu’ils commettent leurs impudicités.


Ces freres d’iniquité, avec le reſte de la maiſon de debauche, eurent une grande querelle, touchant la Superiorité ; chacun d’eux vouloit être le chef. Je vous donnerai ci-après Un detail de leurs differens raiſonnemens, & enſuite je vous montrerai encore plus de leurs mauvais tours. La Preſidente étoit une debauchée, & ainſi elle menageoit ſa cauſe.


La Debauchée. Perſonne ne peut ſans impudence, & ſans une grande injuſtice, me conteſter le premier rang entre nous tous ; car c’eſt moi qui procure tout ce qu’il faut dans la maiſon pour vivre ; ç’eſt moi qui ex-