Aller au contenu

Page:La Maquerelle de Londres, 1750.djvu/23

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
17

avant d’entrer dans mon ſervice ? Dites-moi, s’il vous plait, qui eſt-ce qui auroit eû des égards pour vous dans les haillons, ou guenilles, où je vous ai trouvé ? Maintenant que je vous ai bien habillé, & fait un homme de vous, vous voudriés m’impoſer des loix. Oui da ! mais j’y mettrai ordre pour l’empecher ; & ſi vous ne vous connoiſſés plus vous-même, je n’ai pas oublié, qui vous êtes : Bien plus voilà votre frere Pander auſſi, qui ne vaut pas mieux que vous, & qui ne peut pas dire, quand il eſt bien, parce que je lui paye ſes gages dans ſon poſte, veut auſſi devenir mon maître, & voudroit tout gouverner ; mais je vous ferai ſçavoir, qu’il y a deux mots dans ce marché. Je crois ſçavoir mieux, que vous tous, ce qui appartient le mieux dans cette maiſon, j’y ai été élevée dans ma jeuneſſe ; & j’ai paſſé moi-même mon tems dans les plaiſirs ; mais n’en ayant plus la force à cauſe de mon âge & de mes foibleſſes, j’avois tant d’affection pour ce metier, que j’en ai entretenu d’autres pour le continuer ; & c’eſt pour cette raiſon, que je dois avoir plus d’experience en