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Page:La Maquerelle de Londres, 1750.djvu/25

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ſûr, que j’ai tout dépenſé le mien pour vous maintenir tous : & pour cette raiſon, quand vous aurés dit tout ce que vous pouvés dire, qu’auriés vous fait, & que feriés vous encore, ſi je ne vous avois pas fourni de l’argent ? Si moi tel que je ſuis, j’abandonne votre maiſon, vous ſerés obligés d’aller vous faire pendre. C’eſt moi qui contente & ſatisfait la P-.-ain, & qui paye le Maquereau & ſon camarade : Quant à vous, Mademoiſelle la Maquerelle, tout ce que vous dites vous appartenir, ne vient-il pas de moi ? car vous n’avés ni maiſon, ni terres, ſur lesquelles vous pouvés compter ; & c’eſt moi qui vous maintient tous. Et puisque c’eſt moi qui fais toute cette depenſe, il eſt juſte, que vous me reconnoiſſiés tous pour votre Maître : votre propre interêt parle en ma faveur. C’eſt pourquoi il eſt inutile d’en dire d’avantage.


Le Prodigue ayant fini ſa harangue, ils convinrent tous, qu’il valoit mieux pour eux de ſe maintenir enſemble, puisque leur interêt étoit commun entr’eux : que par conſequent chacun devoit garder ſon poſte, & re-