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Page:La Maquerelle de Londres, 1750.djvu/48

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que le Ciel, qui venoit d’operer un tel miracle, en la guériſſant, ne fit éclater ſa vengeance ſur lui, pour le punir de ſa rage & de ſa cruauté, & pour cet effet il la relacha immediatement, & conduiſit dans ſon lit. „O tu es l’innocence même !” (s’ecria le cocu transporté de joy) „Peus-tu me pardonner l’injuſtice, que je t’ai fait à ce pris.” „Oui, mon cher Epoux,” (repondit la malicieuſe P--ain) „puisque le Ciel a écouté ma priére, & prouvé mon innocence, je pardonne tout le monde, & toi principalement.” Après quoi ſon mari lui promit ſolemnellement, qu’il ne ſeroit jamais jaloux d’elle, quelque fût ſa conduite.


Delà on peut voir, comment, par les intrigues d’une vieille & maligne Maquerelle, une jeune Dame eſt devenuë criminelle, & un vieux radoteur un jeune cornard ; & auſſi de quelle maniere elle peut menager tous les évenemens pour les faire réuſſir dans ſes pernicieux deſſeins.