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Page:La Maquerelle de Londres, 1750.djvu/57

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étoit vraië, ou non : l’ayant reconnû tel qu’il s’étoit annoncé, on le fit entrer dans le corps de garde, on le placea auprès du feu, en lui demandant, comment il avoit été reduit dans cet état. Il dit, qu’il avoit rencontré une certaine Dame Pierpoint, ſa païſe, qui l’avoit invité de venir chés elle, où cet accident lui étoit arrivé ; mais perſonne ne la connoiſſant, ils ſuppoſerent tous, que quelque Maquerelle lui avoit joué ce tour. Car en lui voyant une bague de prix au doigt, & des boutons d’or à ſa chemiſe, qui étoit très fine, étant tout ce qu’il avoit emporté, ils ſuppoſerent, que ce qu’il venoit de perdre étoit proportionné à ce qui lui reſtoit ; ce qui engagea le chef de la garde à lui prêter une robe de chambre pour couvrir ſa nudité, comme auſſi à lui prêter du ſecours pour recouvrer ſa perte : mais étant dans l’obſcurité, il ne connoiſſoit aucunement l’endroit, où il étoit tombé, de ſorte qu’il ne put leur en donner aucun indice, & que c’étoit chercher une epingle dans un chariot de foin. Quoi qu’il en fût, ils alle-