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Page:La Maquerelle de Londres, 1750.djvu/58

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rent chercher dans pluſieurs maiſons de plus connuës pour la debauche, ſans rien trouver, & n’ayant d’autre recompenſe que leur fatigue ; tandis que la Maquerelle avec ſa gueuſe triomphoit de leur méchanceté, & étant rejouïes d’y avoir ſi bien reuſſi.


Le matin étant venu, notre Galant derobé envoya chercher Mr. Hanwell, auquel il raconta ſon avanture. Ce dernier comprit d’abord, que ſon ami avoit été trompé, & lui prêta d’autres hardes, & de l’argent ; car on peut bien ſuppoſer, qu’il n’auroit oſé paroître devant ſa Dame dans cet équipage.


C’eſt ainſi que les vieilles Maquerelles continuent leurs anciens trains. Leurs buts ſont les mêmes, quoique les moyens, dont elles ſe ſervent pour y parvenir ſoient differens. Leurs amorces ſont de diverſe nature, elles s’en ſervent ſuivant les occaſions, pour ruiner ceux qui aiment le fruit defendu ; & par leur infame conduite nous nous appercevons enfin, qu’elles ſavent faire ſeche de tous bois & voguer à tout vent.