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Page:La Maquerelle de Londres, 1750.djvu/60

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de l’argent. Les trois Guinées, que vous venés de me donner, ſont toute la premiére depenſe, que vous avés à faire, & dix Shillings pour mes domeſtiques, qui les mériteront bien par les ſervices qu’ils vous rendront.“ Enſuite elle demanda à la Maquerelle, qu’elle étoit la coûtume de ſa maiſon, & comment elle devoit ſe comporter dans cette affaire ? & qu’alors elle ſe conformeroit de ſon mieux à ſes avis.


Sur quoi la Maquerelle lui repondit : „J’ai une des plus jolis maiſons de Londres avec pluſieurs chambres bien meublées pour la commodité des Meſſieurs & des Dames. Il y a dans chaque chambre un miroir placé d’une façon ſi convenable, que ceux qui ont envie de travailler, peuvent voir ce qu’ils font : Car il y en a, qui prennent autant de plaiſir à voir, qu’à agir eux-mêmes. Ma maiſon paſſe ſous le nom de celles, où l’on trouve des chambres garnies ; & chaque Dame, qui y eſt admiſe, y a ſon portrait placé