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Page:La Maquerelle de Londres, 1750.djvu/61

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dans une grande ſale, où, lorsque les Meſſieurs entrent, ils choiſirent celle dont la figure leur plait en voyant la peinture ; & en me donnant une Guinée, je les introduis auprès d’elle, avec laquelle ils font leur accord, comme ils peuvent : au moyen de quoi nous ſommes ſûres de n’avoir que de gens de qualité, de ſorte que les Dames ſont en ſûreté.“


Mais je vois, dit la Bourgeoiſe, qu’il faut être conſtamment chés vous ; car que peut faire un Cavalier, qui choiſit la peinture de celle qui eſt abſente ? Quant à cela, repondit la Maquerelle, plus une Dame eſt chés moi, mieux les choſes vont, & plus elle gagne d’argent ; mais celles qui ne peuvent pas être toujours préſentes, elles ont certaines heures marquées, & ſi un Cavalier en a envie, lorsqu’il connoît l’heure, il s’y rend. Vous ſavés, Madame, quelle eſt la plus convenable pour vous. Je ne ſais, comment faire, lui repondit elle. Dites moi, comment vous paſſés votre tems pendant la journée, reprit la Ma-