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Page:La Maquerelle de Londres, 1750.djvu/77

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me donner, & il faut me les donner, avant que vous ſortiés d’ici ; ce qu’il fût obligé de faire, & ferma la porte ſur lui. Le pauvre diable ſe trouva alors très embaraſſé, & il fût cependant bien aiſe, après avoir donné ſon argent, d’étre delivré de ſes griffes : & au lieu de porter les ſouliers, il fût forcé de dire à ſon Maître, qu’il lui étoit arrivé un accident, & que quelque filou ou autre lui avoit volé les dits 5. Shillings. Mais ſon Maître n’étant pas content de ce detail, examina cette affaire de plus prêt, & enfin decouvrit la verité ; & en lui faiſant oter ſa nouvelle livrée, il le congedia, pour lui donner plus de loiſir pour aller rendre d’autres viſites à ſa chere païſe. Mais, helas ! il n’eût pas beſoin de l’aller voir d’avantage, car il avoit déja fait ſes affaires, l’ayant ſi bien poivré de la v--le, que peu de tems après il n’étoit pas capable de marcher, ni de ſe tenir ſur ſes jambes ; & n’ayant pas d’argent pour ſe faire guerir, il mourût faute de ſecours.


C’eſt ainſi que les Maquerelles continuent dans leur train criminel. Elles attrapent