Aller au contenu

Page:La Maquerelle de Londres, 1750.djvu/85

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
79

C’eſt bien là une marque, que vous m’aimés, de vous abſenter pour un tems ſi conſiderable, & de ne rien m’apporter. Voilà toutes les Dames des environs, qui peuvent avoir tout ce qu’il y a de plus nouveau, mais vous vous n’embaraſſés guére de ce qui pourroit me faire plaiſir.“


Pour la mettre en bonne humeur, il lui promet une nouvelle robe de ſatin ; elle a beſoin de nouveaux bijoux, & de bagues de diamants pour repondre à d’autres appareils ; & pour les procurer, il eſt obligé de s’endetter avec les merciers & les joualiers. Au moyen de quoi, en peu de tems il diſſipa tout ſon bien. Ses amis vinrent lui conſeiller d’abandonner ſa mauvaiſe conduite, ſinon qu’elle n’aboutiroit qu’à la ruine de ſon corps & à la perte de ſon ame. Ils lui repréſenterent auſſi, qu’il avoit une Epouſe belle & vertueuſe, avec laquelle il avoit eû pluſieurs Enfans aimables, qu’enfin ils étoient ſurpris de voir qu’il ſe fût laiſſer gagner ſi honteuſement par une ſi infame debauchée. Mais toutes ces remontrances ne produiſent pas l’effet de-