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Page:La Matinée libertine ou les Momens bien employés, 1787.djvu/126

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La Comtesse.

Le joli petit écrit ! Ah ! M. le Chevalier ! vous vous donnez les airs d’être jaloux ! Vous prenez un ton ? Mais ! mais ! c’eſt tout ce qu’on pourrait à peine pardonner à quelqu’un de fort aimable, que l’on aurait la ſottiſe d’aimer ! Oui, mon petit Monſieur, vous allez avoir une réponſe. Donne-moi une table de lit, ma chère Cécile, il faut écrire de bonne encre à cet impertinent-là.

Cécile.

Je demande grace pour le Chevalier, Madame ; il eſt exceſſivement amoureux. C’eſt un beau défaut dans ce ſiecle d’indifférence et de perfidie.

La Comtesse.

Eh bien… Il faut du moins lui faire peur… Donne toujours.