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Page:La Matinée libertine ou les Momens bien employés, 1787.djvu/143

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écouter s’il ſçavait que vous lui faites l’honneur d’être jaloux de ſon chétif mérite !

Le Chevalier.

Vous convenez donc enfin que ce croquant eſt une balle de vent. Mais tout de bon… vous allez vous en offenſer, & me traiter encor plus mal… N’a-t-il pas quelque projet ? quelque eſpérance ?

La Comtesse.

Ecoutez, Chevalier, je vois que la pauvre tête eſt malade ; il faut la guérir. — Oui ; l’Abbé a pu, tout comme un autre, avoir quelques prétentions ; mais j’ai bien ſçu les lui faire perdre.

Le Chevalier.

Je renais…

La Comtesse.

J’ai réglé net le pied ſur lequel il pouvait conſerver quelque accès chez moi. Oh ! je l’ai mis ſi fort à l’étroit, qu’à moins d’être jaloux de tout le monde, ſon ſort n’a pas de quoi donner de l’ombrage aux Amans.

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