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Page:La Matinée libertine ou les Momens bien employés, 1787.djvu/145

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Le Chevalier.

Eh ! ne peut-on pas ſe ſouſtraire à l’opinion du Public, en faiſant un choix fixe… louable…

La Comtesse vivement.

Je vous vois venir, mon cher. En finiſſant ſon Roman par vous ? Voilà ce que vous n’oſiez dire ? Où donc avez-vous vécu pour croire qu’à mon âge on ſe réſout à faire retraite ? C’en eſt une, ne vous y trompez pas, que de prendre un Amant à l’éternité. Comment ! mais c’eſt bien pis que de ſe marier. Oh ! non, Chevalier ; vous me plaiſez beaucoup, beaucoup ; vous pouvez vous en flatter, mais non pas de chercher mes deſtinées ; vous n’y avez qu’un chapitre, après lequel je vous prédis qu’il en viendra néceſſairement beaucoup d’autres. Je retourne à mes moutons. Je dis qu’on n’a point un petit Abbé de Saint-Longin ; mais on a réellement et l’on retient le plus

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