Aller au contenu

Page:La Matinée libertine ou les Momens bien employés, 1787.djvu/151

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
[ 133 ]

Le Chevalier uſant avec ménagement de ſa vigueur, pour demeurer à peu près maître du champ de bataille.

J’ai pour moi l’expérience. Je ſais que jamais qui que ce ſoit…

La Comtesse.

Je ſais que ſi je vous laiſſais faire, je ſerais une femme… morte.

Le Chevalier.

Daignez au moins riſquer l’eſſai.

La Comtesse ſe prêtant un peu.

Vous croiriez que c’eſt caprice… tiédeur ?… et nous ſerions brouillés. Je vais… me ſacrifier une minute ; vous verrez que… c’eſt la choſe impoſſible… (En effet, cela commence par ne pas bien aller). Impoſſible ! je vous le diſais bien… Je ſerai déchirée… Vous ne ſerez point heureux… Ouf, Chevalier…

Le Chevalier pouſſant.

Je réponds du ſuccès, pourvu que vous n’en déſeſpériez pas vous-même.

La Comtesse riant.

Mais a-t-on auſſi jamais produit dans