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Page:La Matinée libertine ou les Momens bien employés, 1787.djvu/26

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punément avec toi. Eh bien ! puiſque tu as tant de pénétration, je ne diſconviens plus du fait. Oui, Cécile, c’eſt au charmant Victor que je t’ai fait donner (ne pouvant la cueillir moi-même) la précieuſe fleur de ta virginité. Mais il eſt bon de te conter comment j’ai conduit toute cette petite intrigue dont l’un et l’autre vous ne connaiſſez que le dénouement.

Cécile.

Comment ! vous avez auſſi trompé Monſieur Victor ! croit-il peut-être avoir eu affaire à une Princeſſe ?

La Comtesse.

Bien loin de là. — Mais avant tout, que penſes-tu de la perſonne de Victor ?

Cécile avec feu.

Qu’il eſt joli comme l’Amour.