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Page:La Matinée libertine ou les Momens bien employés, 1787.djvu/68

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Cécile après un ſilence.

Dieux ! quelle yvreſſe !… Madame !… ah !… ah !… les cieux n’ont rien de comparable… ah !… ah !… (Elle ſe pâme tout à fait.)

La Comtesse la quittant.

Tu t’y accoutumes donc enfin !

Cécile treſſaillant & ſoupirant.

Oh non ! je ne m’accoutumerai jamais à de pareils raviſſemens. Ils auront toujours pour moi le prix de la nouveauté… ſouffrez qu’à mon tour…

La Comtesse avec un baiſer.

Non, mon cœur, il faut que je me ménage : j’ai pour aujourd’hui, deux grands projets ; l’un, de tempérament ; l’autre de coquetterie. J’ai promis quelques momens heureux à ce bon enfant de Malthais qu’il faut