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Page:La Messaline française (éd. 1789), 1789.djvu/80

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qu’ils me détestent ; ils vont m’égorger… Où fuir… où me cacher… ah ! sauvez-moi. — Je la rassurai, et lui dis que je ne croyois pas que ceux qu’elle redoutoit tant pussent venir, puisque la route étoit fermée par des troupes. — Eh, ces troupes sont des lâches qui nous abandonneront et se tourneront de leur côté… — Eh bien, je vais, lui dis-je, envoyer quelqu’un sur la route, qui viendra m’avertir de tout ce qui se passera. Calmez-vous donc, et attendez mon retour.

Je laissai continuellement sur le chemin de Paris un homme que je faisois remplacer toutes les douze heures par un autre, alternativement, et cela jusqu’au jour de la fameuse prise de la Bastille. Mon factionnaire vint m’avertir qu’on entendoit un grand bruit de mousquetterie et de canons à Paris.