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Page:La Messaline française (éd. 1789), 1789.djvu/83

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nous fîmes mille détours pour les dépayser, dans le cas où la fantaisie leur prendroit de courir après nous. Cette précaution nous a sauvés ; car nous avons su depuis, qu’après avoir réfléchi sur l’embarras qu’avoit témoigné la duc… ils avoient pris le parti de nous suivre pour nous ramener.

Pourrai-je te peindre les transports que fit éclater la Pol… lorsque nous fûmes hors des terres de France ; elle me témoigna sa joie par toutes les carresses imaginables ; mais cela dura bien peu. Son humeur devint revêche & acariâtre ; elle ne pouvoit s’habituer à son exil. Après les jours fastueux qu’elle avoit coulés si long-tems, la vie privée étoit pour elle d’une monotonie insupportable. Elle s’habitua à me regarder comme un mari, et me traita de même. Elle forma enfin une nou-