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Page:La Morlière - Les Lauriers ecclésiastiques.djvu/116

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soit des cris & des hurlemens qui me réjouissoient infiniment : il s’en falloit de beaucoup qu’il fût alors dans un état aussi brillant, que lorsque j’avois été témoin de ses prouesses à travers la porte vitrée, tout étoit chez lui en très-humble & très-chétive posture : ce qu’il y avoit de fort plaisant, c’étoit l’attitude de la Présidente pendant cette scéne ; mes ricaneries la désoloient d’une étrange façon, elle vomissoit contre moi mille invectives, qui achevoient de me combler de joie. Mes gens qui avoient mes ordres, après avoir régalé le Franciscain en enfant de bonne maison, lui livrerent exprès le passage : il ne manqua pas d’en profiter, & de fuir en jettant des hurlemens affreux au travers des appartemens, pour gagner les cours, & trouver quelque asyle contre notre rage ; mais c’étoit précisément ce que nous demandions, nous