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Page:La Morlière - Les Lauriers ecclésiastiques.djvu/126

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étoit accablé d’affaires ; mais me dit-il, en plaisantant, je pars après demain pour joindre mon Régiment, par conséquent ce n’est point à moi à qui vous aurez affaire, je vais, continua-t-il, en me prenant par la main, vous mener à votre adversaire, défendez-vous de votre mieux, car je vous avertis que vous aurez affaire à forte partie : à ces mots il me conduisit à l’appartement de la Duchesse qui étoit encore au lit, & qui étoit bien éloignée de s’attendre à une pareille visite : elle cacha sa surprise, & nous reçut avec toutes les minauderies qui appartiennent aux femmes de ce rang. Voilà, Madame, dit le Duc en entrant, M. l’Abbé de T… que je vous amene, vous sçavez que je pars, & que je ne puis régler avec lui les affaires que nous avons ensemble, je vous laisse ce soin, je l’ai averti en ami que vous étiez fine, qu’il se défiât de vous, je