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Page:La Morlière - Les Lauriers ecclésiastiques.djvu/127

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vous le livre actuellement, c’est à vous à en tirer le meilleur parti que vous pourrez ; à ces mots il sortit d’un air leger & détaché, & me priant de ne point me déranger, il me laissa dans un tête-à-tête dont j’étois bien éloigné de prévoir les suites.

J’avois fait jusques alors peu d’attention aux charmes de la Duchesse, à peine même avois-je arrêté la vûe sur elle ; mais dès que nous fûmes seuls, je sentis que cette affectation ne pouvoit avoir désormais d’excuse, étant dans la nécessité de continuer la conversion avec elle. Hé bien, M. l’Abbé, me dit-elle, d’un ton enjoué, aurons-nous de grandes discussions ensemble, & ne puis-je esperer de les voir bientôt terminées ? je vous avoue que je suis charmée que tout ceci roule sur vous : j’ai entendu tout le monde faire votre éloge, & je me flatte que dans peu j’aurai lieu de me join-