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Page:La Morlière - Les Lauriers ecclésiastiques.djvu/137

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froides protestations ; j’imprimois des baisers brûlans sur sa bouche qu’elle me rendoit en femme intelligente, & qui sçait son monde, sa gorge étoit devenue ma proye, une épingle qui étoit venue à sauter, l’avoit livrée toute entière à l’avidité de mes regards & de mes mains : toute cette scène se passoit debout devant une cheminée ; je sentis le quart-d’heure décisif, la Duchesse ne me résistoit plus, je n’entendois que quelques soupirs entrecoupés, présages certains d’une prochaine défaite : je craignis que la réflexion n’allongeât la comédie, j’étois pressé de la dénouer, je la portai avec rapidité sur un lit de repos, & je m’y précipitai avec elle.

À peine eus-je pris possession d’une place, que je me mis en devoir de mettre la dernière main à mon bonheur : mais, s’écria-t-elle, par exemple, ce que vous faites-là est d’une ex-