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Page:La Morlière - Les Lauriers ecclésiastiques.djvu/143

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Nous arrivâmes à sa petite maison qui étoit située au Fauxbourg St… je connus qu’elle n’avoit point exagéré dans ce qu’elle m’en avoit dit ; elle étoit charmante, & j’en ai peu vu depuis d’aussi voluptueuses : toutes les pieces étoient petites, mais entendues & distribuées avec la dernière intelligence, meubles charmans, moins somptueux que commodes, glaces, peintures admirables, un jardin peigné avec un soin extrême, & pas une seule vue sur la maison ni sur la jardin ; nous entrâmes dans une pièce, où tout invitoit à la volupté & à la mollesse ; la saison n’étoit point encore assez belle pour profiter des beautés du dehors, mais je ne pouvois me lasser d’admirer celle du dedans : je ne voyois que sophas, que duchesses, que bergères, que chaises longues avec un nombre infini de coussins : les peintures les plus sensuelles or-