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Page:La Morlière - Les Lauriers ecclésiastiques.djvu/15

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n’avoir pas besoin de tous ces éclaircissemens, qui d’ailleurs sont fort inutiles pour l’explication de quelques tours de jeunesse que j’ai à vous raconter ; & j’ai plus d’une raison pour ne satisfaire pas davantage là-dessus la curiosité de personne.

Vous sçavez comme moi que je suis né à Paris, & le rang que ma Maison y tient ; & vous n’ignorez pas que nous y sommes transplantés, & que tous nos biens étant situés dans la Province de… dont nous sommes originaires, & où mes ancêtres ont toujours fait leur résidence, les loix de cette Province, ainsi que de quelques autres extrêmement défavorables aux cadets, me laissoient espérer fort peu de ressource du côté des biens de ma famille ; je sçus presqu’en venant au monde que j’avois un frere aîné qui seroit un jour un fort grand Seigneur, & le même instant m’instruisit des bor-