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Page:La Morlière - Les Lauriers ecclésiastiques.djvu/16

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nes étroites que les loix mettoient à ma fortune, & de la nécessité où je serois de l’augmenter, ou par mon habileté, ou par mon génie, ou par ma souplesse. Quelques désagréables que fussent ces idées, la nécessité indispensable de les adopter & de m’y faire, me les rendit peu à peu moins dures ; je m’accoutumai insensiblement à un plan de médiocrité qui me rendit ce joug plus supportable. Vous avez connu mon frere, vous étiez son ami, & vous ne serez point surpris, quand je vous dirai que le tour heureux de son caractère & de son naturel, l’amitié tendre & parfaite qui s’établit entre nous, dans un âge où les hommes n’en connoissent pas même le nom, tout cela, dis-je, ne contribua pas peu à me faire trouver ma condition plus heureuse.

Nous fîmes nos études au College de… j’avois déja atteint ma douzié-