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Page:La Morlière - Les Lauriers ecclésiastiques.djvu/154

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dant un véritable ami qui s’étoit promis de me guérir d’un entêtement si déplacé, m’assura si positivement du contraire, & me pressa si fort de m’en éclaircir, que je commençai à concevoir quelques doutes sur certaines absences de la Duchesse, sur certaines soirées dont j’ignorois la destination, ce qui n’étoit pas naturel à un homme en fonctions : enfin nous résolumes de l’épier ; l’occasion ne tarda pas à s’en offrir : deux jours après je fus le soir à mon heure accoutumée chez la Duchesse, on me dit qu’elle étoit au lit avec une migraine furieuse, qu’elle se reposoit, qu’elle étoit désespérée d’être privée de me voir, qu’elle me prioit de passer le lendemain dans la matinée, parce qu’elle avoit bien des choses à me dire : je sentis le croc en jambe, je jugeai la bale dans l’instant, & sans perdre de temps je fus chercher mon ami, qui charmé de l’occa-