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Page:La Morlière - Les Lauriers ecclésiastiques.djvu/24

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tes & plus liées à la nature, que tous les pompeux galimathias dont on m’excédoit chaque jour. Mon Oncle étoit un de ces Prélats du beau monde, qui se reposoit volontiers du soin de ses oüailles, sur les soins d’un Grand-Vicaire, qui de son côté trouvoit son compte à l’absence de mon Oncle : il alloit fort peu à son Evêché, l’air du pays lui étoit si contraire ! sa Grandeur avoit la poitrine si délicate ! qu’il étoit obligé par un régime incommode, de passer toute sa vie à Paris, à prendre des eaux, & tâcher de conserver sa santé par tous les ménagemens d’une vie tranquille & dévotement commode ; son Médecin lui ordonnoit les Spectacles, une table servie de mets bien nourrissants, & lui enjoignoit de recevoir chez lui une compagnie capable de dissiper certains accès de bile noire qui auroient pu faire péricliter les jours précieux de son Excellence :