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Page:La Morlière - Les Lauriers ecclésiastiques.djvu/60

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je m’enyvrois, j’étois anéanti, perdu d’amour & de désirs ; cependant j’étois bien éloigné d’être satisfait, l’occasion étoit trop belle pour en demeurer-là. Qu’auroit pensé ma belle maîtresse elle-même de se voir négliger, elle qui me sacrifioit tout, qui quittoit un Prélat, un homme considérable & décidé, pour qui ? pour un chétif Etudiant.

Je sentois parfaitement combien je lui devois de reconnoissance pour un si grand sacrifice, & j’étois bien disposé à ne pas demeurer ingrat ; dans l’agitation de nos caresses, & de nos divers mouvemens, mes mains n’étoient pas demeurées oisives, j’en avois d’abord mis une comme indiféremment sur ses genoux, la position de ce jupon dont j’ai parlé me favorisa, je la glissai jusques sur des cuisses d’une blancheur, d’une forme… Enfin je parvins au théâtre de la volupté, à