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Page:La Morlière - Les Lauriers ecclésiastiques.djvu/95

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m’introduisit avec emphase dans une grande piéce ornée des quatre murailles, où j’apperçus dans un coin quelques Livres entassés, & couverts de poussiére, j’en eus bien-tôt fait la revue, une armée de Rats me céderent la place au premier mouvement que je fis pour y toucher : ils consistoient en quelques Missels délabrés, & gothiques, une vieille édition du Cuisinier François, un Traité de l’indigestion par un Moine de Cluny, & l’Eloge de l’yvresse qui paroissoit être de la même plume, mais l’Auteur par un excès de modestie n’y avoit point mis son nom, je rendis ces utiles monument à leur premiére destination, bien guéri pour toute ma vie de la curiosité de voir aucune Bibliothéque de Chanoine.

Ma seule ressource fut donc la solitude & les rêveries, jusques à ce qu’il plût à mon Oncle de me rappeller au