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Page:La Nézière - En Extrême-Orient, 1911.pdf/30

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EN EXTRÊME-ORIENT

sidèrent comme condamnée d’avance, mais débattent avec les voisins la question de préserver oui ou non les autres immeubles et le prix de leur dévouement. La discussion se prolonge, chacun crie et s’agite ; des sauveteurs improvisés mettent le magasin au pillage, et, finalement, pour le plus grand triomphe de la justice, le sinistré reçoit sous la plante des pieds un certain nombre de coups de bambou qui l’exhorteront à se montrer désormais moins négligent.

Dans toute ville chinoise la vie de la rue est intense : c’est un perpétuel grouillement de promeneurs, d’oisifs, de gagne-petit exerçant les métiers les plus divers. Chaque coin de rue est occupé par un gargotier en plein vent ; de nombreux clients assis sur leurs talons absorbent à l’aide de baguettes le contenu de leurs bols de riz… Dame ! tout le monde ne peut aller dans les grands restaurants déguster les ailerons de requin, le cochon laqué,