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Page:La Pêche de la sardine en Bretagne.pdf/18

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ont 24 à 26 pieds de quille et 36 de tête en tête, et sont montées par 6 hommes et un mousse. Le gréement se compose de deux voiles presque rectangulaires, la misaine et le taille-vent.

Ces bateaux sont fins voiliers. Ils peuvent filer 6 à 7 nœuds. Au plus près, ils ont des allures de yachts de course. Construits solidement, ils réalisent tous les besoins de la pêche d’été. Malheureusement, la pêche d’hiver comporte une mer plus agitée et, tous les ans, l’on déplore la perte de plusieurs barques. La barre d’Audierne en garde une partie, l’Iroise, la Chaussée de Sein et le Raz engloutissent le reste.

La routine veut que les bateaux ne soient pas pontés, sous prétexte que leurs qualités de marche en souffriraient. La nouvelle génération a heureusement fait raison de ces idées et, actuellement, il y a en construction des bateaux jaugeant 10 à 12 tonneaux, munis d’un poste de couchage à l’avant et d’un compartiment étanche.

La coque d’un bateau sardinier coûte environ mille francs. Mais le bateau, tout gréé, revient à environ deux mille francs.

Voici, d’ailleurs, le détail des dépenses que nécessite la construction :

Coque de la chaloupe 
 1.000 f.
Canot auxiliaire pour la pêche 
 200
Voilure, 70 mètres carrés 
 150
Mâts 
 80
Avirons, poulies, cordages 
 200
Ferrures 
 200
Chaîne et ancre 
 120
Compas, peinture, coaltar et divers 
 100
Total 
 
 2.050 f.

Un bateau dure 9 à 10 ans. Les deux premières années, il ne demande aucun entretien ; mais, en revanche, les trois ou quatre dernières, il faut dépenser 3 à 400 francs par an pour