ANNÉES | PRIX MOYEN | PRODUCTION totale Barils de 125 kg | ||
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1ère qualité | 2ème qualité | 3ème qualité | ||
1900 | 80 fr. | 70 fr. | 60 fr. | 24 100 barils |
1901 | 85 | 75 | 65 | 32 400 — |
1902 | 105 | 95 | 85 | 31 700 — |
1903 | 92 | 82 | 72 | 23 000 — |
1904 | 101 | 91 | 81 | 24 600 — |
1905 | 105 | 95 | 85 | 34 100 — |
1906 | 65 | 55 | 45 | 44 300 — |
1907 (15 juin) | 58 | 45 | 32 | 34 700 — |
« Les pêcheurs norvégiens salent leurs rogues dans de vieux barils ; les trois qualités y sont mélangées. Arrivées à Bergen, on les met dans une saumure de densité telle qu’une pomme de terre y doit flotter. Quand elles y ont séjourné deux ou trois semaines, on les trie pour les mettre dans des barils percés de plusieurs trous par lesquels la saumure non absorbée peut s’écouler. Ce mode de préparation, qui est le plus simple du monde, est aussi le meilleur. Malheureusement on ne le pratique ni en Islande ni à Terre-Neuve. Dans le premier pays, nos pêcheurs se contentent de saler leurs rogues et de les mettre en vrac dans la cale pour les transporter en France. Arrivées à Boulogne, Saint-Malo ou Bordeaux, elles sont mises pêle-mêle en barils. Ces rogues constituent un appât inférieur et le pêcheur sardinier ne les achète qu’en désespoir de cause. Malgré l’infériorité de ces rogues, nos armateurs touchent pour elles une prime exorbitante de 20 francs aux 100 kilos, payée par le gouvernement. Disons, en passant, que plusieurs armateurs de Boulogne, Fécamp, Saint-Malo,