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Page:La Revue blanche, t28, 1902.djvu/349

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Nouvelle-Calédonie, au cours de l’affaire Dreyfus, par le ministre des colonies[1], et de plusieurs paires de poucettes. Les chefs des autres détachements n’avaient rien à envier, sous le rapport des fers, au détachement de Staouëli, et si, dans un pénitencier militaire, celui de Bône, le commandant de l’établissement se décida à suivre momentanément les prescriptions ministérielles en retirant les fers à la chiourme, celle-ci s’ingénia à trouver d’autres instruments de supplice, pour le moins aussi cruels que ceux dont le ministre venait de… découvrir l’existence ; et les cordes mouillées combinées avec les chevilles de bois habilement disposées remplacent avantageusement les fers retirés, çà et là, en de rares détachements. Quelques sergents, même, ont fait fabriquer par des forgerons de nouveaux modèles de pedottes et de menottes, et j’ai cité, en d’autres articles, des noms et des faits.

Détenu militaire à la crapaudine, gardé par un tirailleur armé.

Le règlement sur le service intérieur des établissements de détention militaires d’Algérie est commun aux pénitenciers militaires et aux ateliers de travaux publics.

La peine des travaux publics, malgré la confusion à laquelle pourrait prêter sa dénomination, n’emporte avec elle aucun caractère d’infamie. Elle ne peut être prononcée que pour des délits militaires, et jamais pour des délits de droit commun. Le paragraphe 820 du rapport fait au

  1. Par la forme officielle de cette interdiction, on pourrait croire que le supplice de la double boucle avait été prévu par un règlement. Point. Il sortait de l’imagination de quelque gardien du bagne.