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Page:La Vérité sur Tahiti - Affaire de la Roncière.djvu/29

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venait se plaindre d’un acte abusif commis à son égard… tout était enregistré par M. de la Roncière lui-même, et si le plaignant avait raison, justice lui était rendue dans les vingt-quatre heures.

Ou bien encore c’était un fournisseur de l’administration qui se plaignait de n’avoir pu obtenir, depuis six mois, un mandat de ce qui lui était dû, et il se retirait emportant lui-même l’ordre formel de délivrer ce mandat sur l’heure.

Le fonctionnarisme était aux abois, M. de la Roncière avait réduit ses membres à n’être que ce qu’ils devraient être partout, les commis salariés du pays.

Je crois vidée la question des actes administratifs de M. de la Roncière ; ses ennemis du ministère et d’ailleurs n’osent pas en contester la valeur, et M. le ministre de la marine lui-même me disait le 20 août dernier : — Nous savons que M. de la Roncière a fait beaucoup de bien là-bas.

Nous allons voir se dérouler maintenant les événements qui ont amené la chute de M. de la Roncière. Nous signalerons sans crainte, avec l’énergie de la vérité, toutes les lâchetés administratives dont la personne de ce vieillard a été l’objet, toutes les dénonciations dont son gouvernement a été le but, et tant pis pour ceux qui, après avoir joué un rôle dans ces tristes affaires, n’ont pas craint d’inonder l’Amérique et la France de leurs factums anonymes.

3° Comment s’est engagée la lutte entre le gouvernement et l’ordonnateur ? etc.

Les causes apparentes du rappel de M. de la Roncière sont d’après le Ministère lui-même :

1° La révocation des sieurs Boyer et Longomazino comme magistrats pour des jugements et arrêts rendus.

2° L’envoi du sieur Boyer en exil à l’île de Moréa.