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Page:La Vérité sur Tahiti - Affaire de la Roncière.djvu/8

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LA
VÉRITÉ SUR TAÏTI
(AFFAIRE DE LA RONCIÈRE)


Je viens défendre M. de la Roncière, commissaire impérial à Taïti, près la reine des îles de la Société. Je viens le défendre non avec des récriminations à l’encontre de ses ennemis, ce rôle me conviendrait peu, mais avec des faits !

L’affaire semble jugée en première instance. La presse américaine a commencé l’attaque. Tous les journaux de France, à quelque opinion qu’ils appartiennent, ont continué le débat… et l’accusé a été condamné à 6000 lieues de distance, sans avoir été entendu !

Qu’on me permette de porter la cause en appel, devant ce grand tribunal de l’opinion publique qui, malgré les arrêts officiels, n’a jamais craint de réhabiliter les victimes.

Je dirai peu de choses du procès de 1833… Je suis chargé de l’avouer hautement en son nom, M. de la Roncière, commissaire impérial à Taïti, est bien le condamné de Saumur. Accusé de tentative de viol sur la personne de la jeune fille du général de Maurel, il est traduit en cour d’assises… En vain il est matériellement prouvé qu’il est impossible de lancer de