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Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/201

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DANS LA MER DU SUD

d’une place centrale, apparaissaient l’église paroissiale, une batterie de huit pièces, le palais du Vice-Roi, et celui du gouverneur militaire, car c’était une place de guerre.

A défaut de bateaux pour la défendre, la ville était entourée d’une enceinte bastionnée, en partie armée, que devaient occuper, en cas d’attaque, 600 hommes d’infanterie, et 70 canonniers, sans parler des cadres très nombreux, et des troupes de marine, comptant une centaine de canonniers et de matelots.

Comme réserve, on devait disposer de trois compagnies de milice non soldée, et de quatre compagnies d’Indiens, ces dernières destinées surtout aux travaux manuels, et à assurer le transport des munitions.

Mais, en réalité, l’incurie, l’indiscipline, étaient telles qu’il n’y avait guère assez de soldats pour monter la garde sur la place d’armes, malgré les 300.000 piastres prévues, par le Roi d’Espagne, pour l’entretien de la garnison.

Dans la ville aux rues étroites, alternaient