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Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/202

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DEUX CORSAIRES MALOUINS

de nombreuses églises, cinq couvents, de grands magasins pour les marchandises espagnoles, et un seul, appelé l’ « administracion », pour les marchandises étrangères, qui payaient 10 pour cent de droits, et même 16 pour cent, si le bâtiment qui les transportait avait trafiqué sur la côte. En plus, celles-ci payaient 3 par mille pour d’autres droits royaux, sans parler des gratifications aux fonctionnaires, et même au Vice Roi.

Les importateurs n’avaient donc aucun intérêt à se rendre à Callao, sauf en cas d’accords particuliers avec les autorités.

De Callao, on se rendait facilement à Lima, par deux belles routes de deux lieues, dont l’une aboutissait à la porte royale, et l’autre, la plus fréquentée, à la grande place, qu’entouraient les palais du Vice-Roi, de l’archevêque, l’église cathédrale et des maisons à arcades.

C’était le centre de la ville, qui avait été bâtie par Pizarre en 1534, le jour de l’Epiphanie, et qui, pour cette raison, avait été appelée, d’abord, la ville des Rois.

Située sur la rive gauche d’une rivière