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Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/208

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DEUX CORSAIRES MALOUINS

des capitaines ne nous surprit point, ils avaient leurs raisons ».

Bien qu’il soit difficile de saisir le sens exact de cette insinuation, elle peut faire supposer que Danycan avait recommandé, secrètement, à ses collaborateurs, de ne pas aller en Chine.

Les P. jésuites furent informés, aussitôt, de la décision prise, et de la nécessité, pour eux, de chercher d’autres moyens, et d’autres routes, afin d’atteindre le but de leur voyage. Ils en reçurent la nouvelle avec angoisse, mais avec résignation, comme l’indique le passage suivant de la lettre du P. Nyel :

« Nous nous préparions à repartir, quand nos capitaines nous déclarèrent qu’ils étaient obligés de s’en retourner en France. Nous primes donc la résolution d’aller au Mexique, et de passer de là aux Philippines, pour gagner la Chine ».

« Le chemin que nous allions suivre était, jusqu’ici, inconnu aux missionnaires français. Nous n’ignorions pas les obstacles que nous allions rencontrer, ni les dangers que nous allions courir. Nous avions encore plus de 5.000 lieues à faire pour aller en Chine,