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Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/40

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DEUX CORSAIRES MALOUINS

gaillards, défonçant le bord, et empêchant les officiers et matelots de se tenir sur le tillac et de radouber le bateau, qui roulait extraordinairement, et prenait de l’eau par dessus son gaillard d’arrière ».

La troisième nuit, depuis le début de l’action, fut donc aussi terrible que les précédentes.

Puis, le lendemain, le temps s’étant un peu calmé, les trois frégates envoyèrent des officiers et des matelots à bord de la prise, prendre possession d’une partie de la cargaison, et ramener le capitaine hollandais, Adrien Vorholt.

L’escadre mit ensuite à la voile pour se rendre à Saint-Malo avec la Justice, remorquée par le Saint-Antoine.

Elle doubla le cap Fréhel, le 11 avril, et mouilla le même jour en rade de Rance.

Quelques jours après, le tribunal des prises se réunissait, sous la présidence du sieur Richome de la Touche, lieutenant général de l’amirauté de Bretagne, et établissait le dossier de la prise de la Justice, qui existe encore à Saint-Malo.

On y trouve les déclarations des capitaines ;