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Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/53

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LA GUERRE DE COURSE

Charles Keint, de Londres, avait une magnifique cargaison d’étoffes, dont la partie la plus importante fut placée à bord du Saint-Antoine. L’Anne-Elisabeth fût ensuite coulée. Quant au capitaine, on le déposa à terre, avec son équipage, après l’avoir rançonné.

Reprenant sa course, le Saint-Antoine se trouvait, le 5 février, à environ 15 lieues au sud de Faro, où il prit deux bâtiments anglais sans grande valeur, qui furent brûlés, après prélèvements sur les cargaisons.

Une partie des équipages fût mise à terre, en chaloupes ; on en retint le reste, comme ôtages, avec les capitaines, qui signèrent deux traites de 3.460 livres chacune, et qui ne furent rendus à la liberté qu’après paiement de la rançon par le consul anglais, à Faro.

A peine cette opération était-elle terminée, qu’apparût un autre bâtiment anglais.

Le Saint-Antoine le poursuivit et s’en empara, à la première sommation.

C’était le Prince Edouard. Il venait de Santa Cruz des Canaries, avec une très belle cargaison qui fut vendue par les soins du consul français à Faro.

A la suite de ces prises successives, le Saint-