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Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/54

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DEUX CORSAIRES MALOUINS

Antoine, sur lequel on avait entreposé le numéraire saisi, et les objets les plus précieux, était tellement encombré de marchandises d’une grande valeur que son commandant résolut de rentrer à Saint-Malo.

Il fit donc voile vers l’ouest, puis vers le nord, et se trouvait, au commencement du printemps[1], à 30 lieues environ à l’ouest de la rade de Brest, lorsqu’il rencontra un navire hollandais, le Port en Port, chargé de denrées coloniales et de plumes de barbarie.

Après un engagement de courte durée, le pavillon ennemi fut amené ; les mesures venaient d’être prises pour prendre possession de l’importante cargaison, et pour ramener le capitaine hollandais Florez Martin, avec son équipage prisonnier, à bord du Saint-Antoine, lorsqu’on aperçut deux vaisseaux de guerre anglais.

Le sieur de la Villestreux voulut alors rentrer dans la rade de Brest ; mais, entouré d’une forte brume, il y renonça ; il reprit la pleine mer, et se dirigea, avec sa prise, sur la Rochelle.

Cinq lieues avant d’y arriver, il se trouva

  1. Le 2 avril.