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Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/82

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DEUX CORSAIRES MALOUINS

nous étions trop en désordre ; mais la fumée diminuant un peu, dès que nous les vîmes, nous les canonnâmes, et ils se retirèrent au plus vite, vent arrière ; mais nos canons étaient fort élevés ; nos coups plongeaient de haut en bas, et ne pouvaient ni couler, ni démâter. »

À ce moment, profitant de la fumée qui enveloppait le fort, l’ennemi se rapprochait de la ville, avec une douzaine de vaisseaux et de galiotes, pour la bombarder.

Il repoussa, d’abord, les galères l’Emeraude et la Palme, commandées l’une par le chevalier de la Pailleterie, l’autre par M. de Langeron, et qu’accompagnaient quelques chaloupes, sous les ordres de M. de Saint-Maure, lieutenant du gouverneur de la place.

Toutes ces embarcations prirent position au sud du Grand Bé, tandis que l’ennemi ouvrait le feu sur Saint-Malo, après s’être établi à la Fosse aux Normands.

Le bombardement continua toute la journée avec intermittences, mais la place et les forts répondirent si vigoureusement qu’avant 6 heures du soir, l’ennemi appareillait pour se reporter à une lieue au nord de la Conchée.

Dans sa retraite, il fut suivi par le feu des