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Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/83

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LA GUERRE DE COURSE

galères, et par celui du fort de la Conchée. Il abandonnait deux galiotes, après avoir mis le feu à l’une d’elles, dont on n’avait pas pu enlever deux mortiers et quatre petits canons, et qui partit à la dérive vers Saint-Briac, où elle échoua.[1]

Le capitaine de la Marguerie termina son rapport en disant que, pendant la retraite de l’ennemi, il lui fit « grand feu », mais que ses canons étaient « trop haut », et que « s’il avait eu une batterie basse, il les aurait tous perdus », en parlant des ennemis.

Dans la matinée du 16 juillet, vers 10 heures du matin, l’ennemi tira, encore, quelques coups de canon pour couvrir sa retraite ; car, lord Berkeley, qui avait déclaré qu’il « détruirait la Conchée, et qu’il ruinerait la ville de fond en comble »,[2] assembla son conseil ce jour là, et renonça à poursuivre l’attaque, « parce que les maisons étaient de pierre et ne brûlaient pas ».

En même temps, il écrivit au marquis de Carmarton, qui commandait une escadre à

  1. Rapport de M. de Guémadeuc, gouverneur de la place (Archives Nationales. Manuscrits. Marine. B. 4.).
  2. Lettre du sieur Lasne de la Rocque (Archives Nationales. Manuscrits. Marine. B. 4.).