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Page:La Vrille - Le journal d’une masseuse, 1906.djvu/154

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LE JOURNAL D’UNE MASSEUSE

— Comme vous voudrez, mère Ploche, comme vous voudrez.

La mère Ploche nous précéda, causant et gesticulant ; son derrière énorme obstruait presque l’étroit escalier. À tout prix, elle voulut ranger elle-même le lit, préparer la toilette, changer l’eau et les linges. Le monsieur la regardait faire, un peu gêné.

Enfin, elle partit. Aussitôt, M. Jules (puisque Jules il y a) ferma la porte à double tour et s’avançant vers moi, me renversa la tête ; et ses lèvres se collèrent aux miennes dans un baiser douloureux. Puis il ôta son veston et s’étendit sur le divan.

Je me déshabillai lentement, pour l’exciter.

Ma robe glissa à terre ; mon corsage s’entr’ouvrit, découvrant un coin de gorge ; mon jupon retroussé laissa voir l’ouverture du pantalon et l’anneau satiné de la cuisse entre la dentelles et les bas…

Puis, le corset enlevé libéra ma taille… J’étais en chemise, prête au sacrifice.

— Mets-toi nue toute, je t’en prie.

J’obéis. Un instant après, j’exhibais la splendeur de mon corps jeune aux yeux épatés de M. Jules. Il me contempla un moment, en