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Page:La Vrille - Le journal d’une masseuse, 1906.djvu/155

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LE JOURNAL D’UNE MASSEUSE

connaisseur. Je m’étais approchée du divan sur lequel il reposait et, serrée contre lui, j’essayais de le griser sous la caresse profonde du baiser. Il me tenait dans une étreinte forte et ses mains douces palpaient les chairs de mes cuisses, mes seins fermes et durs, mon ventre aux lignes pures. Tout à coup, il se souleva, et tirant un paquet de ficelles de sa poche, il me le tendis.

— Sais-tu sauter à la corde ? Tiens, saute… comme une petite fille.

Je pris le jouet et je me mis à sauter, tantôt sur un pied, tantôt sur l’autre. À chaque bond, mes seins secoués ballottaient, et cela semblait l’exciter étrangement. Désireuse d’en finir, je sautais de plus en plus fort, je balançais ma poitrine pour agiter mes seins, j’écartais violemment les jambes, découvrant mes charmes les plus secrets.

— Encore, encore.

Il était rouge et congestionné et ses paupières battaient ; ses doigts gras se crispaient sur l’étoffe du divan et son corps, soulevé par le désir, avait des mouvements brusques.

J’étais un peu lasse et j’allais m’arrêter lorsqu’il se leva d’un bond et, me prenant à pleins