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Page:La Vrille - Le journal d’une masseuse, 1906.djvu/230

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CHAPITRE XV

OÙ SE PRODUIT UN COUP DE THÉÂTRE QUI PROJETTE UN COLONEL DANS LES LIMBES PARADISIAQUES DU BONHEUR PARFAIT.
Juillet 190…

Quand je suis née, le bon Dieu a dû écrire dans son grand livre : « Cette enfant-là sera toujours malheureuse ! »

Qu’est-ce que j’ai pu lui faire, au bon Dieu, pour qu’il s’acharne ainsi ? Voilà, j’étais bien tranquille avec mon petit Georges, je gagnais de l’argent, j’étais contente, je ne demandais rien qu’à vivre toujours comme cela, entre mon petit et mon chat, et v’lan, tout s’écroule, tout s’évapore… Et je reste seule, seule, avec ma