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Page:La belle Cauchoise, 1788.djvu/31

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soldat, je veux la foutre, malgré elle, et je prétends que ce soit sans le secours de personne. À peine eut-il achevé ces mots, qu’il me saisit les deux mains de la gauche et me les joint sur la tête ; d’un coup de genou il me sépara les cuisses et me plante de la main droite le vit dans le con. Il s’agite après cela en vrai pandour, me foutit en plein trois fois de suite sans déconner ; puis il dit aux autres d’un air triomphant et moqueur : À vous, messieurs, faites-en autant si vous le pouvez. J’eus beau pleurer et vouloir faire la réservée, ces champions m’exploitèrent l’un après l’autre trois fois ; car c’était le taux qu’y avait mis le vaillant porteur de giberne sans fourniment.

Cette expédition faite : Eh bien ! Mademoiselle la putain, me dit mon amant, cela vaut-il bien un officier ? voilà sans doute assez de fouteurs que je vous amène, pour preuve de ma complaisance et de mon zèle, à prévenir et satisfaire la pétulance et l’ardeur de votre lubricité ; mais je ne prétends pas borner là ma vengeance, elle serait trop douce pour un con aussi goulu que le votre ; mon cœur et mon