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Page:La belle Cauchoise, 1788.djvu/73

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fond desquelles on trouvait du romarin, des œillets, du jasmin et de la lavande ; ces herbes, trempées des odeurs suaves qui coulaient des fontaines, servaient à ceux qui venaient de combattre pour leur purification. Deux domestiques de différent sexe et dans l’aimable abandon de la simple nature se tenaient à chaque fontaine, chacun une serviette à la main, qu’ils présentaient dans l’occasion requise ; on avait eu aussi l’industrie de mettre quatre grandes glaces un peu penchées, elles étaient là pour rendre tous les objets à la vue de ceux qui mangeaient, pendant que d’autres s’excitaient à la jouissance en courant l’un après l’autre et en se fuyant mutuellement, comme s’ils se fussent craint.

Toute l’assemblée veillait attentivement sur les démarches de deux enfants. Nous vîmes d’abord qu’ils se furent joints, le garçon s’approche de la fille et place son corps le long des côtes de celle-ci, un instant après, levant ses pieds de terre, il saute sur le dos de sa proie qu’il saisit avec ses deux mains ; il approche[ws 1] ensuite le plus qu’il put le bas de son ventre du

  1. Note de Wikisource : Il faut lire ici "approcha" et non "approche" cf. édition de 1822, p. 76 : Gallica