payée. Hélas ! sans un de ces détestables
animaux qu’on peut appeler à juste raison
furets de bordels et que l’on nomme
ordinairement Crocs. Ces sortes de
gens sont faits pour notre supplice, sans
eux une putain serait trop heureuse.
Il vint d’abord chez moi sur le ton de l’amitié, il était bel homme et très-bien mis : je crus d’abord avoir fait une excellente découverte, et je donnai tête baissée dans ce fichu Croc sans le connaître. Il me faisait accroire que je serais avec lui la plus heureuse fille du monde, pourvu que je voulusse répondre à ses bontés. Elle consistait à me donner son vit à sucer et à avaler ensuite le foutre. Lui ayant témoigné toute ma répugnance à cet égard, il changea pour lors de langage et se montrant à découvert tel qu’il était : Hé bien : foutue garce, me dit-il avec fureur, si tu ne reçois pas tout à l’heure mon vit dans ta sacrée gueule, je vais te chercher une escouade du guet pour te conduire à l’hôpital.
À ce seul mot d’hôpital mes cheveux se dressèrent d’horreur. Je consentis donc à se que voulait mon infâme Croc. Cepen-