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Page:La belle Cauchoise, 1788.djvu/96

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voyai au Croc par le même messager :

J’en jure par Apollon,
N’en déplaise à sa muse !
        J’ai le con
        De façon
À rendre ta couille camuse.

Voilà les seuls vers que j’ai jamais faits de ma vie, j’aurais cependant mieux fait de les garder puisqu’ils me valurent la réponse suivante :

            À LA DUMOUCI.

Ou dans mon calcul je m’abuse,
Ou nous sommes quittes tous deux,
Si tu rends ma couille camuse,
Bientôt ton con sera baveux.

Je dois l’avouer, quand je vis ce dernier vers, je devins forcenée : Que veut-il dire, mon con sera baveux ! Le coquin, m’a donc donné la vérole ? Va ma chère, chez Quertaut-Audourest, dis-lui de venir me voir au plus vite.

Il suivit de près ma maquerelle, et me trouva dans le plus grand abattement du monde ; il me laissa une recette pour l’apothicaire. Pour remerciment je lui présentais le cul ; car cet homme ne visitais jamais d’autres trous aux femmes, par ce moyen il se moquait toujours de la vérole.